Funeste Musique - Chapitre 11

Décidément, j'avais l'impression de me retrouver dans le cliché des films d'horreur, avec toutes ces choses que je n'avais jamais vu, je venais à me demander combien de kilomètres j'avais parcouru, et puis surtout cette nuit qui n'en finissait pas... Je longeai les racines épineuses qui me barraient la route, jusqu'à me retrouver face au même mur qui prenait un angle droit. Je continuai à le suivre, jusqu'à un autre virage, puis encore et encore... Ayant l'impression de tourner en rond, je décidai de laisser un bâton enfoncé dans le sol, afin de confirmer ou infirmer mon idée. Malheureusement, ou heureusement, je ne tournais pas en rond. Ou alors si, car les virages étaient de plus en plus rapprochés, jusqu'à me laisser uniquement un environnement très exigu, mais les ronces avaient l'air de s'immobiliser. Quoique... Je ne pouvais pas en être certain, mais j'avais l'impression de les voir se déplacer, sans vraiment savoir comment, mais je le pressentais. Et j'avais eu un bon pressentiment, puisque je pus me libérer de cette prison naturelle (enfin naturelle...à dire vite, en russe, et avec la main devant la bouche), mais ce fut pour mieux tomber du haut des...des escaliers? J'étais confus...il y a à peine quelques secondes, j'étais dans le jardin, mais j'étais de retour dans la maison, ou plutôt dans les escaliers qui menaient à la cave. Je fis pour me retourner, mais un mur enflammé avançait vers moi, et ces flammes bleues ne me laissaient pas de choix autre que de descendre, et vite ! 

La chaleur intense, plus intense encore que celle d'un brasero, me poursuivait de très prêt, et l'idée de me faire brûler vif ne me plaisait pas énormément, tant qu'à faire, j'aimerais bien vivre encore un peu, si possible. L'escalier ne m'avait jamais semblé aussi long à descendre, sans compter l'accélération constante des flammes, jusqu'à ce moment fatidique, qui m'a semblé long à arriver, où j'aperçus sur les murs, la lueur de la cuve de lave. Je me dépêchai encore un peu avant de m'arrêter, mort d'effroi. Ce n'était pas la cuve de lave, mais un second mur de flammes, qui lui, ne bougeait pas. Cependant, le mur de flammes qui me suivait se rapprocha, alors je pris mon courage à deux mains, et me jetai à travers le nouvel obstacle, et je pus juste ressentir un choc, comme si j'avais violemment heurté un mur, ou le sol. Je sentais la chaleur des flammes mouvantes, mais j'étais dans le mur statique. Je paniquai alors, car derrière moi se trouvait un mur, et j'étais au coeur du feu, sans même me brûler. Je commençai à me demander ce qu'il se passait, mais je ne pus trouver de réponse car je commençai à tomber, à tomber alors que plus rien ne se trouvait autour de moi, et je fermai les yeux, pensant que c'en était fini de moi.